Du pied à la pierre Il n’y a qu’un pas
Mais que d’abîmes à franchir
Nous sommes soumis au temps
Elle, immobile
Au cœur du temps
Nous sommes astreints aux dits
Elle, immuable
Au cœur du dire
Elle, informe
Capable de toutes les formes
Impassible
Porteuse des douleurs du monde
Bruissante de mousses, de grillons De brumes transmuées en nuages Elle est voie de transfiguration
Du pied à la pierre Il n’y a qu’un pas
Vers la prescience Vers la présence
François Cheng